Taxi conventionné, VSL, ambulance : quelle prise en charge ?


VSL ou ambulance ? Vous avez besoin de vous déplacer prochainement pour vous rendre à un rendez-vous médical, pour des soins, pour un suivi médical. A votre demande mais en fonction de votre état de santé, votre médecin traitant vous prescrira un bon de transport adapté. En plus d’avoir nécessairement des droits ouverts à la Sécurité Sociale, vous devez remplir certaines conditions d’autonomie. Trois moyens de transport sont disponibles : taxi conventionné, VSL, ambulance.

Table de Matière

    Le taxi conventionné Il s’agit d’un taxi qui bénéficie d’un agrément pour 5 ans, délivré par la CPAM, selon certains critères que nous rappelons ici. Il doit être en mesure de fournir les services suivants :

    • aide au déplacement et à l’installation des patients dans le véhicule 
    • transmission à l’équipe soignante des informations nécessaires 
    • avance des frais de transport (si la situation implique un remboursement de la sécurité sociale)
    • respect des règles d’hygiène 
    • mise à disposition d’une trousse de secours 
    • et évidemment, respect de la législation et de la réglementation du secteur des taxis (obligation de formation continue, normes imposées au véhicule, etc.).

    En plus de cet agrément, le chauffeur doit remplir certaines conditions indispensables :

    • être titulaire du permis B,
    • être titulaire d’une formation aux premiers secours,
    • une attestation médicale par un médecin spécifique (liste à consulter dans les mairies),
    • être titulaire du Certificat de Capacité Professionnelle de Chauffeur de Taxi (CCPCT),
    • obtenir une carte professionnelle,
    • avoir une licence de stationnement (ADS).
      En fonction des éléments portés à sa connaissance, la CPAM prend en charge la totalité
      de ce moyen de transport.
      Le taxi conventionné n’a pas pour activité exclusive le transport sanitaire. C’est une
      activité complémentaire, qui permet d’obtenir des ressources supplémentaires, dans la
      plupart des cas.
    LE VSL – Véhicule Sanitaire Léger

    LE VSL – Véhicule Sanitaire Léger

    Ce moyen de transport sanitaire répond à des critères d’hygiène encore plus stricts que le
    Taxi conventionné.
    Même s’il peut également transporter des malades assis (3 au maximum), il doit répondre
    à des conditions sanitaires beaucoup plus importantes. Des transports allongés sont
    possibles.
    Par ailleurs, le VSL doit pouvoir être en mesure de transporter du sang, du sang en même
    temps qu’un patient, de gérer l’apport d’oxygène à un malade en cas de besoin.
    Les véhicules Sanitaires Légers sont équipés d’une « sirène » et de feux spécifiques,
    visibles de loin par les usagers de la route. Ils doivent bien évidemment respecter
    attentivement les règles de sécurité routière et prévenir suffisamment tôt en cas
    d’urgence, grâce aux avertisseurs sonores et lumineux afin de pouvoir bénéficier de
    priorités par rapport aux autres véhicules.
    Une signalétique les distingue des autres véhicules (croix bleue). Le nom de la société est
    également affiché sur le véhicule.
    A la différence du taxi, une personne à bord du VSL doit être titulaire d’un diplôme
    d’ambulancier ou d’un autre diplôme paramédical (aide-soignant, par exemple). Il doit être
    également possesseur d’un certificat de premiers soins de secours (AFPS). Enfin, il doit
    se soumettre à une obligation vaccinale.
    Le Chauffeur ambulancier doit également porter une tenue blanche appropriée, qu’il doit
    être en mesure de changer si besoin. Il est interdit de la porter en dehors des heures de
    travail.
    La société de VSL doit adresser la liste des salariés à l’ARS (Agence Régionale de
    Santé), avec qui elle signe un agrément au début de son activité.
    De la même façon que pour les autres transports sanitaires, c’est au médecin traitant qu’il
    appartient de choisir le véhicule le plus adapté à l’état de santé de son patient.

    Lire aussi : Taxis conventionnés : 4 points à connaître absolument

    Taxis conventionnés : 4 points à connaître absolument

    Les taxis conventionnés, comme leurs noms l’indiquent, ont signé une Convention avec la Caisse
    Primaire d’Assurance Maladie, conformément à l’article 38 de la loi de Financement de 2008. Ils
    peuvent, sous certaines conditions, transporter des malades pour qui ce moyen de transport est
    indispensable et qui peuvent en bénéficier

    Table de Matière

    1. Taxis conventionnés : qui peut en bénéficier ?
    2. Comment en bénéficier ?
    3. Prise en charge de l’accompagnant
    4. L’agrément des Taxis conventionnés

    Taxis conventionnés : qui peut en bénéficier ?

    Pour pouvoir être pris en charge par un taxi conventionné, vous devez tout d’abord avoir des droits
    ouverts à la Sécurité Sociale. Ensuite, afin de savoir si votre situation entre dans les critères
    d’éligibilité, vous devez vous référer aux articles R.322-10 et suivants du Code de la Sécurité
    Sociale. En voici la liste exhaustive (source) :

    • transports liés à une hospitalisation (entrée ou sortie), pour une hospitalisation (complète ou partielle ou ambulatoire) de jour ou de nuit (case « hospitalisation (entrée-sortie) » cochée par le prescripteur) .
    • transport définitif : depuis un établissement de santé public ou privé vers un autre établissement public ou privé (pour un séjour de plus de 48 heures).
    • transport pour traitement ou examens prescrits en application de l’article L.234-1 du code de la sécurité sociale pour les malades reconnus atteints d’affections de longue durée (case « soins liés à une affection de longue durée » cochée par le prescripteur .
    • transport en un lieu distant de plus de 150 km aller (sous réserve de la réalisation de l’entente
    • préalable) .
    • les transports en série lorsque la distance, pour chaque transport est supérieur à 50 km aller en charge et que le nombre de transports pour un même traitement est au moins égal à 4 au cours d’une période de deux mois (sous réserve de l’entente préalable).
    • transports pour répondre à une convocation :

    ◦ pour une consultation d’appareillage ou pour se rendre chez un fournisseur agréé (ou dans un centre de rééducation fonctionnelle pour l’essai d’un fauteuil roulant),

    ◦ du contrôle médical de l’assurance maladie,

    ◦ des tribunaux contentieux de l’incapacité,

    ◦ d’un expert médicale désigné ;

    • Transports pour soins ou traitements liés à un accident du travail ou une maladie professionnelle (case « soins liés à un AT/MP » cochée par le prescripteur ;
    • Transport pour des enfants et adolescents placés dans certains établissements répondants aux conditions de droits communs prévues à l’article R.322-10 du code de la sécurité sociale : ◦ centre médico-psycho pédagogique de cure ambulatoire (CMPP), ◦ centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP),◦ maisons d’enfants à caractère social (MECS) pour le jour d’entrée et de sortie,◦ hôpitaux de jour,◦ services de soins et d’éducation spécialisée à domicile, pour des séances de regroupement au siège.Sont exclus de la convention les transports collectifs, quotidiens ou hebdomadaires des enfants placés dans les établissements d’accueil des déficients moteurs, sensoriels ou présentant des troubles de la personnalité ou du comportement (institut médico-éducatif), qui doivent conformément aux dispositions du décret no 77-540 du 27 mai 1977, être inclus dans le prix de journée de l’établissement.

    Lire aussi : Qu’est-ce qu’une licence de taxi ? Guide 2022

    Comment en bénéficier ?


    Vous devez vous adresser à votre médecin traitant. Connaissant votre dossier médical, il saura juger
    si ce moyen de transport est nécessaire en raison de votre état de santé. Ce n’est pas à vous de
    décider quel moyen de transport vous souhaitez. Si vous êtes pris en charge par un taxi
    conventionné, vos frais de transport sont remboursés à 100 %.

    taxis conventionnes


    Prise en charge de l’accompagnant


    Si le malade a moins de 16 ans ou si son état de santé nécessite la présence d’un membre de la
    famille ou de la personne de confiance, il est tout à fait possible qu’au moins une partie du transport
    soit pris en charge. Pour ce faire, le médecin doit le noter sur le bon de transport.


    L’agrément des Taxis conventionnés


    Cet agrément est délivré par la CPAM. Si, en tant que Taxi vous souhaitez diversifier votre activité,
    vous devez contacter le Service Professionnels de santé de la CPAM ou consulter le site ameli.fr.
    L’agrément est valable 5 ans. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article sur les différents
    transports pris en charge (taxi conventionné, VSL, ambulances)